...fatalité
Dans les arcs brûlants du réel, le Destin
n'est jamais bien loin...On se lasse, laisse et délaisse, accrochés aux
raies de souvenirs que le temps rend amers...
S'arracher aux barbelés de la Fatalité? Pour qui? Et Pourquoi?
Quand le Destin décide d'entamer un dialogue, jamais il n'est possible
d'avoir le dernier mot, et Ô grand jamais il ne faut essayer de
négocier...ou alors, risquer de s'écraser contre les lombes des pierres
de la désillusion...
On se laisse aller à la douceur de
l'espérance....rage...rêve...révolution...ivre d'illusions...les
poignards de la Réalité, tapis dans l'ombre guettent le moment
propice...
On se laisse hypnotiser par les flammes du bonheur, rassurantes,
pénétrantes...enivrantes... mais un souffle trop fort n'attise pas
toujours le feu, et la tempête de l'inévitable, bien souvent le
consume, jusqu'à étrangler la plus petite braise, la plus petite
étincelle, la plus infime espérance...
On se laisse entraîner par les flots, et
une fois le large atteint, les voiliers du songe sombrent dans
l'immensité de l'éternité, touchés, coulés par les rochers de
Vérité...Quelques écumes restent là, lassent de se laisser balloter par
les vagues de l'oubli... anges blancs, pureté de ce qui a été...et de
ce qui n'est déjà plus...
Adieu les albatros du bonheur, les rapaces de l'angoisse baillonnent les temps passés...
Au revoir les papillons des douceurs calines ,des joies trop
éphémères...déjà oubliées, les danses effrénées des gardiens de l'enfer
les ont capturées, et enfermées dans les prisons des remords...
Renoncez, les étoiles du jour sont tombées, échouées sur les plages des immensités des chimères assassinées...
Un ciel sans étoiles est un ciel bien triste, peut être les larmes
cristallines pourront-elles les remplacer un temps...on en ferait un
collier de souvenirs
Aimant à en mourir et mourant d'aimer...le temps est assassin...oserons-nous l'avouer ?
Ce n'est pas la mort qui fait mal, c'est l'absence..